J’appartiens au vent qui souffle
Aminata Abdoulaye Hama – Jean-Marie Piemme / Isabelle Pousseur
22/11 > 09/12
Avec Aminata Abdoulaye Hama
Aminata 1 est toute noire avec les pieds enfoncés dans la terre d’Afrique,
Aminata 2 est toute noire avec les pieds enfoncés dans la terre blanche.
Montée sur les épaules d’Aminata 1, Aminata 2 pointe le doigt vers le ciel des rêves, du rêve d’être ce qu’on est et de pouvoir être autre chose que ce qu’on est.
Sans tabou et avec beaucoup de délicatesse, ce spectacle questionne la notion d’identité : celle de la femme en Afrique, de la femme en Europe et de comment être deux personnes à la fois sans se trahir, sans mentir et en étant pleinement l’une et l’autre. Fière et heureuse de sa culture, mais déchirée entre ses racines familiales et sa soif d’incarner d’autres personnages, Aminata vit dans l’impossibilité de se conformer à l’image qu’on attend d’elle au Niger. C’est le théâtre qui va lui permettre d’assumer cette dualité, de la transformer en force pour se construire une vie de femme qui lui ressemble.
Calendrier
Jeudi 22/11 – 20:30
Samedi 24/11 – 15:00
Dimanche 25/11 13:30
Mardi 27/11 – 21:00
Mercredi 28/11 – 19:00
Jeudi 29/11 – 13:30 + Rencontre avec les artistes
Vendredi 30/11 – 21h
Dimanche 02/12 – 13:30
Mardi 04/12 – 21:00
Mercredi 05/12 – 21:00
Jeudi 06/12 – 21:00
Vendredi 07/12 – 13:30 + Rencontre avec les artistes
Samedi 08/12 – 13:30 + Rencontre avec Aminata Abdoulaye Hama, Edoxi Gnoula et Myriam Saduis à 15h
Dimanche 09/12 – 20:00
Studio – Durée : 1h15
Texte Jean-Marie Piemme / Mise en scène Isabelle Pousseur / Scénographie et costumes Christine Grégoire/ Création lumières Michel Boermans, Virginie Strub et Nicolas Sanchez / Chorégraphie Serge Aimé Coulibaly / Coach Filipa Cardoso / Assistanat à la mise en scène Coline Fouquet et Djo Ngeleka
Production Théâtre Océan Nord / Co-production LaCoop asbl Soutiens Fédération Wallonie-Bruxelles Service théâtre / Shelterprod / Taxshelter.be / ING / Tax-Shelter du gouvernement fédéral belge
Pour en savoir plus
Quand elle jure qu’elle a tout fait pour se conformer à la volonté de sa famille, qui la voyait en « femme docile, sagement mariée et aimablement soumise », on la croit sur parole. Seulement voilà, née au Burkina Faso de parents peuls (d’origines maliennes), grandie au Niger, Aminata Abdoulaye Hama a toujours ressenti un très puissant appel du large. « J’avais la bougeotte et je l’ai toujours », dit-elle en souriant de ses propres tiraillements. « Il y a une partie de mon corps qui veut toujours partir, et l’autre qui veut toujours rester. Il y a plusieurs Aminata. Le tout est de parvenir à les équilibrer ! » Branchée sur ses émotions et ses intuitions, elle a suivi son chemin de théâtre, une route aventureuse qui l’a menée notamment menée en Suisse, où elle a rencontré Isabelle Pousseur, puis à Bruxelles, où elle a étudié à l’Insas. Jean-Marie Piemme, l’un de ses profs adorés, se saisit aujourd’hui de ses récits personnels pour composer un monologue qui est aussi une ode au théâtre. J’appartiens au vent qui souffle est porté par une tornade nommée Aminata, pour qui « toute identité est vaste et multiple, ne s’arrête jamais, se construit et se déconstruit en permanence ».
Extrait de l’interview du Journal N°79 – Laurent Ancion